Nous valons plus que nos échecs

échecs

Il y a quinze jours, je me rends à une réunion organisée pour une de mes activités. Je sais que je vais y croiser ce type que j’évite désormais, mais je croise surtout un nouveau gars. Enfin, totalement nouveau serait un mensonge : je me rappelle l’avoir croisé brièvement une fois, on s’était serré la main, je l’avais trouvé bizarre à me regarder droit dans les yeux comme ça, mais j’avais la tête ailleurs.

La tête, je ne l’avais plus ailleurs à cette réunion. Je remarque donc qu’il est mignon, de mon âge, et je me dis que ça pourrait être sympa d’en savoir plus à son sujet. Le hasard, vous savez ce que c’est : j’ai à peine pensé ça que j’ai l’occasion de bosser quelques heures avec lui trois jours plus tard. Un peu plus gauche, plus gaffeuse, je pose des questions sans avoir l’air d’y paraître. Je lui parle aussi de ce que je fais : mon boulot, mon autre activité…je lui dit où ça se passe, je me souviens, il me répond « ah oui, j’ai une connaissance qui y suit des cours ». Il me parle de lui, j’entends « je, je, je… ». Ca ne veut pas forcément dire mais bon…Comme de fait, j’ai bien sûr beaucoup de goût en commun avec lui.

Trois jours après, autre réunion. Je le guette un peu, j’avoue. Il arrive sans que je l’ai vu, et inversement : en saluant les gens, quand il m’aperçoit, je vois qu’il a un visage un peu étonné, comme s’il ne s’attendait pas à m’y voir. Il est apprécié, la dame à côté de moi lui propose de s’installer avec nous. Mais oui, je le reconnais : j’étais contente.

Je suis curieuse de nature, encore plus quand quelqu’un me plaît, trop apparemment à son goût. Je me tape une remarque un peu limite sur ma curiosité, qui me refroidit. Plus tard, je rougis et rigole car on me donne moins que mon âge. Ca me fait plaisir, mais la gêne me fait glousser comme une petite dinde. Je me tourne et je vois qu’il me regarde droit dans les yeux en souriant. Je lui demande ce qu’il a, rien me dit il. Peu de temps après, on parle de nouveau de mon autre activité. Je le vois sourire à nouveau, me regarder droit dans les yeux et me sortir « les parents de ma compagne y sont aussi… ». Il continue de me regarder hilare pendant que je me décompose de déception. C’est moi ou ce mec vient de me mettre l’un des « stop » les plus acides que j’ai jamais connu? je me reprends. Ca sent tellement le faux que je me suis attendue pendant plusieurs minutes à ce qu’il me dise « je blague! ». Mais non, il n’a plus rien dit. Et oui, il a l’air content de ma déception. WTF?

Si je voulais une autre preuve de son désintérêt, je l’ai encore eue quelques jours plus tard.

Ca a fait mal. Ca a piqué.

J’ai repensé à toutes les activités que j’ai arrêtées par le passé à cause de personnages de ce genre. Certaines avec raison, car à part pour les personnes qui y étaient, ça ne me plaisait pas plus que ça. Mais à force d’avoir toujours lâché, souvent au bout d’un an ou deux, je suis toujours celle qui n’arrive pas à se refaire un réseau social solide : forcément je ne reste jamais assez longtemps pour ça.

Et cette fois, j’ai décidé que non. Non, je n’allais pas partir à cause de ça. A cause de l’autre fou, et de ce type super bizarre et un peu méchant. Non, non, et non.

Non, je ne changerai pas encore d’activités.

Non, je ne vais pas abandonner parce qu’un mec qui me plaît à une petite amie/l’air d’être un psychopathe/à l’empathie de Dexter à mon égard /s’est amusé de me voir malheureuse parce qu’il n’était pas libre.

Non, je ne vais pas encore retomber dans mes travers de me dire que j’ai FORCEMENT un problème, sinon pourquoi mais pourquoi ça ne marche pas, jamais?

Non, je vais arrêter de courber la tête devant ces gens pour qui une vie se résume à deux critères : être en couple et/ou propriétaire d’une maison.

Oui, je vais continuer à y aller à cette putain d’activité. Plutôt deux fois qu’une.

Oui, je vais continuer à accepter toutes les sorties qu’on me propose.

Oui, je vais continuer à profiter de la vie.

On ne meurt pas d’un rejet, ni d’un échec.

Par contre…mon petit doigt me dit que la roue va tourner pour certains…on parie?
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5 commentaires sur « Nous valons plus que nos échecs »

  1. pari tenu lol. Dis toi que tu lui as fais plaisir car il a du prendre un nombre de rateaux bien plus nombreux et qu’il se venge sur toi. Je pense que ce n’est pas perso, tu t’es trouvé au mauvais endroit avec la mauvaise personne

  2. Tu fais bien de ne pas renoncer à ton activité.

    Il y a des gens comme ça, peu empathiques, prétentieux, au choix…Ne le prends pas personnellement, il se comporte très probablement ainsi en général, ce n’est pas très intéressant.

  3. Non, je ne vais pas abandonner parce qu’un mec qui me plaît à une petite amie/l’air d’être un psychopathe/à l’empathie de Dexter à mon égard /s’est amusé de me voir malheureuse parce qu’il n’était pas libre.
    Pourquoi tu dis qu’il était amusé de te voir malheureuse ???
    Il n’a peut-être pas remarqué ton attrait pour lui (on est un peu con con des fois).

    Mais oui, il faut continuer les choses que tu aime et ne pas t’arrêter pour éviter ceux que tu ne veux pas.

    :-*

  4. Bonjour, j’aime beaucoup ce qe vos écrivez, je ne sais si je dois en rire ou en pleurer mais je pense qu’on a rencontré le même type d’hommes 😉 Vous racontez très bien l’incrudilité qui guète à chaque fois. Bravo de continuer à sortir. Tout en étant célibataire active (va au ciné seule, au resto, en vacances, bref vit quoi) j’avoue que j’ai pris un chat (un mâle castré :-D). Et il y en a un que je n’ai pas zappé complètement il est resté mon amant, faute de mieux, en cas de besoin (oui je suis cynique quel dommage :-/)

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